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Yann Delaigue : L'avantage d'être entrepreneur est de faire ses propres choix

  • Photo du rédacteur: Benjamin Deschamps
    Benjamin Deschamps
  • 20 juil. 2021
  • 5 min de lecture

Ancien rugbyman professionnel, Yann Delaigue s’est reconverti depuis quelques années dans l’événementiel sportif avec sa société "Water Rugby". Celle-ci produit des tournois de rugby sur neige et sur eau. Passionné et rigoureux, il revient sur sa reconversion, ainsi que sur son nouveau travail, toujours lié à son sport de prédilection !


Benjamin : Salut Yann, peux-tu te présenter ?


Yann : J’ai 48 ans, je suis né à Toulon et pendant 17 ans j’ai été joueur professionnel français de rugby à XV en tant que demi d’ouverture. J’ai joué à Toulouse, Castres et à Toulon. J’ai 20 sélections avec l’Équipe de France, j’ai joué une coupe du Monde en 1995 et ai été deux fois champions de France. Je me suis reconverti dans l’événementiel sportif en ouvrant une société nommée WateRugby qui organise des tournois de rugby sur neige ou sur eau.


Benjamin : Comment se passe l’après-carrière d’un joueur professionnel ?


Yann : Après avoir eu une carrière sportive, il est essentiel pour les athlètes de se restructurer d’un point de vue professionnel et être disponible sur le marché du travail. Pour ma part, je me suis naturellement orienté vers l’événementiel sportif et le conseil de marque. Pour faire un parallèle avec ma carrière de joueur professionnel, j’ai eu la chance de pouvoir vivre de ma passion, de m’être construit grâce au rugby et surtout d’avoir eu de belles amitiés grâce à ce sport.

"Comme dans une carrière de rugby professionnel, si tu n’es pas bon, tu dégages."

Benjamin : Pourquoi Water Rugby ?


Yann : J’ai ouvert WateRugby tout seul alors que je n’étais encore qu’un joueur professionnel. Je voulais orienter ma reconversion professionnelle vers l’événementiel car ce domaine me plaisait depuis toujours. J’ai d’ailleurs créé plusieurs tournois de Beach Rugby à Bercy dans le passé. Cela a eu un véritable succès. C’était donc pour moi une évidence de continuer à développer ce genre de concept. Deux ans après, j’ai créé des matchs sur neige appelé « le tournois des 6 stations ». En 2017-2018 j’ai voulu faire évoluer le concept en proposant du rugby sur eau que j’ai d’abord lancé sur 6 plages d’Occitanie dans le même esprit que le tournois des 6 stations. En 2019 j’ai fait une pause avec le rugby sur neige pour me consacrer uniquement au rugby sur eau puisqu’il y a eu un réel engouement autour de cette nouvelle discipline. Cette fois-ci le Water Rugby avait un format un peu différent : 1 seule date au lieu de 6.



Benjamin : Peux-tu nous parler davantage de ton métier ?


Yann : J’organise ces événements tout seul de A à Z, même si j’ai des prestataires de service. Certains font de la création, d’autres de la médiatisation ou encore logistique pour créer et installer les plateformes de jeu. Étant donné que ces événements attirent du beau monde, il y a un cahier des charges très strict à respecter avec les stations. Il y a déjà eu 6 éditions de réalisées entre 2012 et 2018. Une grande fierté ! Je m’occupe également de toute la partie commerciale et médiatique. L’avantage d’être entrepreneur est que je fais mes propres choix. Tout est de mon ressort. Je suis à mon compte je décide à quelle heure je me lève et à quelle heure je me couche. A contrario cela nécessite de prendre beaucoup de risques. Il doit y avoir de l’offre et de la demande. Comme dans une carrière de rugby professionnel, si tu n’es pas bon, tu dégages. ​


"Lorsque l’on veut, on peut. Croyez en vos rêves, persévérez et la chance vous sourira forcément."

Benjamin : Comment arrives-tu à trouver des partenaires en plus de tout l’aspect organisationnel ?


Yann : En ce qui concerne la recherche de partenaires, mon réseau d’anciens joueurs professionnels m’est très utile. J’ai évolué dans le monde du rugby amateur et professionnel pendant 17 ans. On a le temps de se faire beaucoup de contacts et de voir passer beaucoup de monde ! (Rires) J’ai la chance d’avoir par exemple un gros support financier de la part d’Orangina, partenaire officiel de la compétition.



Benjamin : Comment sélectionnes-tu tes invités ?


Yann : Les invités du tournois sont le noyau dur de mes proches, les personnes que j’ai découvertes dans le monde du rugby et avec qui j’ai rapidement noué des liens comme Jamie Cudmore (Ndlr : ancien joueur de l’équipe de Clermont) et Mike Tindall (Ndlr : rugbyman international anglais) ou encore Ian Balshaw (Ndlr : ancien joueur du Biarritz Olympique) que je ne connaissais pas ou peu. Le bouche à oreille m’est également d’une grande utilité pour inviter des joueurs professionnels. L’édition 2020 s’est déroulée à Toulouse avec 30 invités. C’était pour la plupart des têtes d’affiches connues dans le monde du sport, mais pas seulement. Je me souviens d'avoir proposé à André de Koh-Lanta 2018 de venir assister à ce show par exemple. Les meilleurs invités que j’ai eu restent tout de même Frédéric Michalack, Vincent Clerc et Thierry Dusautoir !


Benjamin : Et la médiatisation dans tout ça ?


Yann : L’événement a été retransmis sur Eurosport. Une production comme cela coûte très cher donc je ne sais pas si la production TV du Water Rugby va perdurer encore longtemps, à moins d’avoir des partenaires viables dans le temps.


"Il faut avoir du réseau. Plus tu connais du monde, plus tu auras de chance de t’en sortir."


Benjamin : Quelles sont les principales qualités pour mener un projet comme celui-là ?


Yann : Tout d’abord, il faut avoir du réseau. Plus tu connais du monde, plus tu auras de chance de t’en sortir. C’est comme dans tout, il faut se battre et ne jamais rien lâcher. C’est important de garder le cap même dans les moments difficiles. De gros imprévus peuvent faire face au dernier moment : j’ai déjà eu des joueurs qui ont annulé leur venue au dernier moment par exemple, une ville s’est même désistée la veille d’un tournoi et la météo peut aussi entrer en jeu. Il faut TOUT anticiper et tout prévoir à l’avance.


Benjamin : Es-tu toujours consultant ?


Yann : Oui je suis consultant pour Info Sport, Canal + et Sud Radio. En 2011 je suis retourné à Canal + et maintenant je suis avec Eurosport. J’ai environ une émission par semaine et suis vraiment passionné par ce métier, je me renseigne tous les jours sur l’actualité de façon naturelle. Je ne vois pas cela comme un travail, c’est un vrai plaisir.


Benjamin : Le mot de la fin ?


Yann : Je suis très content de travailler dans ce domaine passionnant qu’est l’événementiel sportif. Je n’aurais jamais pensé pouvoir vivre du rugby et encore moins travailler dans l’événementiel rugbystique. Lorsque l’on veut, on peut. Croyez en vos rêves, persévérez et la chance vous sourira forcément.


Le 20 juillet 2021. Propos récoltés par Benjamin Deschamps. Retranscription et design par Lucie Vanlian. Tous droits réservés





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