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Nicolas Rabuel : "Le football n'est pas un métier mais une passion"

  • Photo du rédacteur: Benjamin Deschamps
    Benjamin Deschamps
  • 27 juil. 2021
  • 3 min de lecture

Après avoir été entraîneur adjoint en Ligue 2 pendant 5 ans, le bressan Nicolas Rabuel, va prendre les rênes du centre de formation et du groupe U19 du VAFC. Ancien joueur professionnel, il a toujours voulu se lancer dans le coaching, et nous explique son parcours, ainsi que les facettes et les difficultés du poste d'entraîneur


Benjamin : Bonjour Nicolas, peux-tu te présenter ? Nicolas : J’ai 43 ans je suis ancien joueur professionnel. J’ai joué en ligue 1 et ligue 2 à l’US Boulogne. De 2015 jusqu'à cet été, j'ai été entraineur-adjoint dans l’équipe professionnelle du Valencienne Football Club en Ligue 2, et désormais je m'occupe de la formation.


Benjamin : As-tu toujours voulu être professionnel ? Nicolas : Oui, aussi loin que je me souvienne j’ai toujours voulu faire cela. Quand j’étais en primaire on me demandait souvent ce que je voulais faire plus tard. J’ai toujours répondu que je devenir footballeur professionnel, ou sinon boucher (rires).



Benjamin : Qu’est-ce qui est le plus dur quand on est joueur professionnel ?


Nicolas : Que l’on soit joueur ou coach il y a beaucoup de contraintes : l’investissement dans les entrainements, les horaires, l’analyse des matchs, etc. Nous devons être réactif 7 jours sur 7 et tout le temps. Les décisions des Présidents sont aussi compliquées à gérer. Ils aiment intervenir dans les décisions des entraineurs alors qu’ils ne sont pas avec l’équipe au quotidien. Surtout ce n’est pas leur rôle. Cela peut être source de conflit.


Benjamin : Donc pourquoi devenir entraineur ?


Nicolas : J’ai commencé en tant que joueur dans des petits clubs et j'ai fait plusieurs stages de perfectionnement à l’Olympique Lyonnais. A 10 ans, j’ai été recruté à l’OL et y suis resté jusqu’à la porte du monde professionnel. Hélas à ce moment-là Jean Michel Aulas n’a pas voulu que j’intègre l’équipe pro. Je me suis retrouvé en difficulté donc je suis redescendu de 4 divisions. J’ai réussi à remonter les échelons jusqu’en ligue 1. Ensuite j’ai décidé de me reconvertir en tant qu’entraineur en passant mes diplômes. Je pense que le métier d’entraineur a toujours été en moi. Lorsque j’étais joueur, j’avais l’habitude de noter les côtés positifs et négatifs de chacun de mes entraineurs. C’était assez inné.



Benjamin : Comment en es-tu arrivé là ?


Nicolas : Au début, j’entrainais les U19 de Boulogne et Valenciennes cherchait quelqu’un qui était détaché du terrain et qui faisait des analyses vidéo. C’était exactement ce qui me correspondait. J’ai donc saisi cette opportunité et je m’y suis épanoui pendant 6 ans.


Benjamin : Comment organises-tu les séances d’entrainements ?

Nicolas : Mes joueurs s’entrainent tous les jours à 10h. Tous les coachs arrivent vers 8h du matin pour préparer les séances. C’est l’entraineur principal qui dicte le tempo de l’entrainement. Mon rôle est de le conseiller, de préparer la séance avec lui et de co-animer l’entrainement le jour J. Les après-midis nous faisons beaucoup d’analyse vidéo pour exploiter au mieux les failles de nos adversaires afin de s’entrainer en conséquence.



Benjamin : Quelles sont les différences entre un entraineur principal et un entraineur adjoint ?


Nicolas : Ce sont deux métiers totalement différents. L’entraineur principal est aux commandes du groupe, du staff, etc. Il décide de tout. Il a une casquette d’entraineur et de manager. L’adjoint quant à lui à d’autres missions souvent déléguées par l’entraineur principal et a surtout un rôle d’observateur que ce soit de l’équipe actuel mais aussi de l’équipe réserve et des jeunes joueurs.

"Être entraineur c’est vraiment avoir la possibilité de transmettre mon amour pour le football à son équipe"

Benjamin : Quelles sont les qualités d’un bon entraineur ?


Nicolas : Il ne faut pas jouer un rôle. Il faut être naturel, communiquer avec son équipe, les médias, le vestiaire. En tant qu’entraineur, il faut transmettre son amour pour le football à ses joueurs.


Benjamin : Quelles sont tes aspirations pour le futur ?


Nicolas : Je souhaite passer mon diplôme BEPF pour devenir entraineur principal en ligue 1. Ce diplôme est très compliqué à obtenir car il y a 120 candidats pour 10 retenus. Cela fait presque 10 ans que j’essaye de le passer.



Benjamin : Quelles sont tes plus beaux moments ?


Nicolas : Il y a un joueur qui m’a le plus marqué : c’est Ngolo Kanté. Il a démarré à l’US Boulogne et j’ai toujours su qu’il irait loin. Ensuite, j’ai eu beaucoup de frissons à Lens, Saint-Etienne et Marseille. J’ai encore en tête les chants et la ferveur des supporters.


Benjamin : Le mot de la fin ?


Nicolas : Le football n’est pas un métier, c’est une passion. Être joueur c’est un rêve et être entraineur c’est vraiment avoir la possibilité de transmettre cet amour à son équipe. Il faut savoir donner envie à son équipe de performer à chaque match. C’est là que nous intervenons.


Le 27 juillet 2021. Propos récoltés par Benjamin Deschamps. Retranscription et design par Lucie Vanlian. Tous droits réservés




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